vendredi 12 novembre 2010

Il était une fois...

Janvier 1960. Mon père Philomin et son frère Albert souhaitent retrouver leurs racines: la campagne et le travail de la terre. Ils font alors l'acquisition de terrains de culture, situés à la lisière de la forêt de Soignes. Les mois passent et une idée en tête: la construction d'un chalet. Avec Gaston, un as de la charpente et ami de longue date, ils consacrent chacun de leur week-end au travail du bois pendant une année. Ils n'ont d'autre choix que de le faire sur le lieu de travail de l'époque, une blanchisserie. Il faut alors tout ranger le dimanche soir car le lundi matin, l'activité de la blanchisserie reprend. Pas évident. Mais qu'importe, la motivation y est ! Le permis est octroyé par le conseil communal le 6 janvier 1961. Et après des mois de dur labeur, la "kabane" est finalement inaugurée au printemps de la même année.


Souvenirs, souvenirs...

Ma mère, mon père & moi dans le potager
Très vite, Duisburg devient le lieu prisé de nos week-ends... Nous formions alors une grande famille: mes parents, mon parrain (frère de mon père), sa femme (Tante Marcelle), mes deux soeurs, mes cousins et moi-même (Michel). Et quel bonheur de se retrouver tous au grand air. De l'énorme bac à sable (rempli par du sable made in mer du nord), aux petits plats concoctés par ma tante ou à la balançoire système D assemblée avec des tubes de chauffages: on ne compte plus les bons souvenirs !





1975. La kabane a un peu perdu de son lustre. Nous avons déménagé dans une grande maison. Les enfants grandissent, je commence à voler de mes propres ailes. Nous avons moins de temps à y consacrer. Les parents décident alors de mettre la kabane en location. La kabane et le jardin annexe étant loués, mes parents vaquent à leurs occupations sur le terrain voisin. Culture de poules, de pintades & de légumes.


Retour aux sources
Mai 2004. La kabane est louée depuis dix ans par une dame de Woluwé Saint-Lambert. Et je souhaite à l'époque construire un "refuge" en bois. Un lieu où se ressourcer et s'évader. Mais où ? La kabane revient à ma mémoire. C'est l'endroit idéal, l'occasion de retrouver mon père et notre complicité perdue qui me manque tant. 

 Une première visite s'impose. Je découvre un chalet en bon état mais infesté de chats. Des chats que le chien ne tardera pas à chasser. Autour de la cabane: de la ferraille, des plastiques, des objets en tous genres très encombrants et nos-dégradables. Dans l'habitation: un lit double recouvert de matelas, de couvertures et de... chats ! Tout autour, des boîtes Whiskas ouvertes par dizaines. Mais aussi quelques vestiges du passé: le poêle à bois, les armoires et le fameux panneau déco rouge. 




Un rêve de gosse
Quelques projets et rêveries confiés à mon père suffisent à le convaincre de changer de locataire....

2005 &2006: deux années d'assainissement, de mise en ordre, de transformation et d'agrandissement. En bref, beaucoup de travail et pas mal d'investissements pour retrouver une "kabane" comme dans les livres. Cette cabane à laquelle on pense en s'endormant petit et qui vient à nous manquer en étant grand.



 Le terrain est alors agrandi de 10 ares. De nouvelles plantations ont été faites et un potager flambant neuf fait son apparition. Mon père peut ainsi cultiver et retrouver sa principale activité de pensionné. Durant 4 ans, il a été mon professeur. Quelle joie de se retrouver chaque samedi matin pour cultiver et entretenir les légumes du potager (carottes, petits pois, salades, haricots, poireaux & fraises). Après un apéro bien mérité sur la terrasse, il quittait la kabane pour aller dîner à la maison. Quel bonheur pendant ces années ! Il nous quittait malheureusement en 2007.

Depuis, la kabane se transforme et se développe. Des idées et des projets plein la tête, nous voulons plus que jamais faire de Duisburg un lieu unique. Un lieu paisible et enchanteur où se retrouver. 

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    c'est fou, la kabane est plus grand que mon appart... En tout cas tout bon travail !!!

    Duc

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  2. le retour aux sources comme j'aime.
    Belle histoire que celle de cette kabane et de ses occupants et que de bons souvenirs la hantent. Le
    Bonheur est tout simple, il suffit de le trouver et c'est souvent la nature qui nous l'apporte.
    Merci pour ces souvenirs.

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